Tuesday, September 23, 2014

California GOLDEN BEARS !

Il est temps de parler du lieu mythique dans lequel j'étudie ! Bon, je vais pas vous faire l'histoire et compagnie, déjà parce que je ne la connais pas et parce que vous pouvez la trouver sur Wikipédia. Tout ce que je peux vous dire, c'est que l'école Polytechnique a environ 100 ans de plus, parce que Berkeley ne date que de 1880-ish (alors "-ish", qui se prononce "ich", se met à toutes les sauces derrière n'importe quel mot, à l'écrit comme à l'oral, pour qualifier celui d'approximatif. Familier, mais ça n'est pas qu'américain, c'est anglophone en général, bref.).

Echelle en bleu: 1 km environ


Tout ce qui est de couleur marron-ish sur la carte correspond à des bâtiments de l'université. Vous pouvez donc constater qu'ils sont un peu éparpillés en dehors du rectangle qui devait servir historiquement (croissance oblige).

Donc, le matin, je pars de la maison (cf. carte), je remonte College Avenue jusqu'au campus. Les bâtiments en haut de College Av correspondent à des logements étudiants pour les "undergrad", et principalement les "freshmen". Pour mémoire, aux USA, après le lycée, on va à la fac au "college" pour des "undergraduate studies" (avant le diplôme littéralement) qui se terminent par le diplôme du "Bachelor of ...literature/science etc", et on peut continuer dans les "graduate studies" (donc après avoir eu le bachelor) avec un "Master" (comme moi) et puis éventuellement un PhD (Philosophy Doctorate, même si ça vaut pour les sciences aussi). Les "freshmen" ce sont les 1ere année d'undergrad, des enfants quoi, 18 ans tout juste sortis de chez papa-maman !

Ensuite, je traverse le campus, et à cette occasion, on fait des rencontres cocasses.

"Sather Gate". Techniquement je n'y passe pas mais bon. Il se trouve que la Sather Gate est aussi la porte sud du campus, donc la "Southern Gate, donc même avec un accent pourri il y a des chances qu'on vous comprenne.

 
Mariage dans l'université... un peu spécial quand même comme idée. Surtout que le bâtiment pour la réception (juste derrière) est loin d'être le plus sympathique du campus.

Pour trouver une place au plus près du campus, voire DANS le campus, suffit d'avoir un prix Nobel. Il y a à peu près 10 places réservées comme celle-là.


J'arrive au bâtiment O'Brien, salle 212, genre de petit amphi pour mes cours qui sont globalement situés entre 11h et 14h (autrement dit, débrouillez-vous pour manger). C'est l'occasion pour moi de préciser un peu le contenu de mes cours! Parce qu'après tout, c'est quand même le plus important.

J'ai 4 cours ce semestre, et 3 ou 4 au prochain semestre. Ce semestre, en essayant que ça ne soit pas torp du chinois:
- Operations of Transportation Facilities : pas très violent mathématiquement, on utilise des outils graphiques qui sont quand même assez élégants pour résoudre des problèmes qui seraient un peu complexes algébriquement. L'idée est de calculer combien de temps les gens vont attendre au feu rouge en moyenne, combien de rotation de train on peut faire par heure etc.
- Transportation Systems: le mot "systems" est trompeur parce qu'il s'agit en fait de (micro)économie. On maximise et minimise des fonctions qui sont supposées représenter les coûts (financiers pour l'entreprise, ou psychologiques pour les consommateurs) et permettre de regarder si tel ou tel projet est intéressant à construire.
- Scalable Spatial Analytics: si vous avez entendu parlé du "Big data", et bah voilà ! On apprend les algorithmes élémentaires pour tirer des informations de gros lots de données, avec un accent mis sur les données de type géographiques (GPS etc)
- Stochastic Processes: alors là c'est le cours "pour le plaisir", les probabilités pour modéliser les files d'attente, comme par exemple pendant mon stage de recherche à l'INRIA sur les Vélib' / Autolib'.


Après les cours, il est temps de se rendre sur Dwight Way, au SafeTREC (Centre de recherche sur la sécurité des transports) qui fait partie d'ITS (Institue for Transportation Studies). Sur le chemin...

Le Campanile. Emblématique. En haut, un carillon. Et tous les week-end, pendant des heures, un carilloneur. Très sympa quand on fait un petit tennis pas loin.



Je dois y faire 20h par semaine. C'est la condition pour me faire rembourser la moitié des frais de scolarité, ET, percevoir un bon salaire. Bon, bien sûr, c'est pas la croix et la banière, j'ai quand même un peu choisi mon sujet. Là il s'agit d'étuider des données issues de capteurs placés sous un passage-piéton (dans une ville quelconque en Californie): l'objectif est de voir si les capteurs permettent de retrouver fidèlement les mouvements des piétons, sans avoir besoin de recourir à une caméra par exemple, qui nécessite un traitement d'images quasiment impossible à réaliser de manière systématique pour l'instant. C'est un projet qui commence.

Vers 18h30, direction la piscine (onglet "sports" sur la carte). Pour $10 par semestre, accès illimité à toutes les infrastructures possibles inimaginables (enfin comme à l'X, sauf qu'il y en a davantage étant donnée la quantité d'étudiants). Puis retour maison. Repas. Gladouille. Dodo ;-)

Sunday, September 14, 2014

Berkeley Downtown!

Quand vous dites aux gens que vous allez à Berkeley, que vous expliquez que c'est à côté de "San Fran" tout le monde se dit "Wouaaah trop bien, super ville, chill, swagg, cool, stylée blah blah blah...". Mais en fait, il faut quand même entre 20 et 30 minutes de "RER" local pour rejoindre SF depuis Berkeley! Et donc Berkeley, c'est la banlieue... Et comme c'est la banlieue, bah c'est pas spécialement joli/mignon: les principales rues sont d'ailleurs assez laides. Il faut aller dans le nord (les "Hills") pour avoir des quartiers sympathiques avec des belles maisons dans des collines, ou parfois un peu au sud aussi, on trouve des allées boisées avec de grosses maisons en bois qui se fondent bien dans la masse feuillue.

Enfin Berkeley, c'est aussi sûrement un des lieux les plus hippies et avant-gardistes des Etats-Unis (pour ne pas dire de la planète). Il n'est pas rare de croiser des affiches se réclamant du socialistes et appelant à donner aux immigrés les mêmes droits qu'aux citoyens!

Un camion croisé dans la rue. Berkeley: ville engagée.


Pour le côté hippie, on mange beaucoup d'"organic food" (comprendre "bio") ici. Apparemment c'est assez commun à toute la Californie. On trouve dans Berkeley Bowl (le meilleur supermarché de Berkeley) une quantité de légumes comme j'en ai rarement vu! Donc ej suis ravi dans le choix des variétés de champignons notamment. Dans le nord-ouest se trouve un quartier appelé le "Gourmet Ghetto". Typiquement, c'est plein de bons restaurants (j'ai pas encore testé mais ça viendra), parce qu'une chef (j'ai bien dit "une" ce n'ets pas une faute de frappe) s'est installée là il y a quelques années. Aujourd'hui son restau est apparemment parmi les meilleurs des Etats-Unis, et certains de ceux qui se sont formés dans ses cuisines ont décidé de fonder leur truc dans le coin! Notamment à un block (rappel: ici on parle en "blocks'' de maison, puisque les rues sont quadrillées. Le "trick" c'est que ce sont des rectangles, donc selon le sens ça peut être 3 fois plus long en temps de marche....) de chez moi se trouve un très bon marchand de glaces (pour un prix raisonnable genre $5 les 2 boules avec un bon vrai cône) où on peut même faire faire des parfums sur demande. Je vous recommande l'Earl Grey.

Sinon, ça peut sans doute paraître évident, mais Berkeley ne vit que pour son université. A part les nombreux mendiants qu'on peut trouver (c'est assez impressionnant le nombre de sans-abris par ici, et faut faire attention à son vélo), chaque personne a plus ou moins un lien direct avec la fac. Un article ultérieur sera consacré à UC, mais faut bien dire qu'avec 35000 étudiants, il y a de quoi faire. Du coup pour sortir c'est un endroit tout à fait sympathique (contrairement au plateau de Saclay sur lequel j'ai passé quelque temps récemment): plein de bars, de petits restaus pas trop cher (typiquement pour $8 on peut manger, mais c'est un peu self-service) de tous les genres... 

En bref, j'ai quand même du mal à comprendre qu'il y ait tant de gens qui disent être "séduits" par la "qualité de vie" ici, parce que c'est à mon goût pas le plus bel endroit sur Terre, mais ça reste tout à fait convivial et supportable pour un bon franchouillard qui aime bien manger (enfin faudra compter $5 pour le pot de crème fraiche 250g, et il n'y a pas le choix de la marque).

Pour revenir sur la sécheresse abordée dans l'article sur le Wine Country: un panneau publicitaire dans le "RER" local (ça s'appelle le BART ici). Ca dit que jeter 1 livre ( =450g ) de boeuf gaspille autant d'eau que prendre une douche de 5h !

Et celui-là dit: vous pouvez économiser la même quantité d'eau en Ne buvant Pas 1 gallon ( =3.8L ) de lait, qu'en ne prenant pas 27 douches. Tout le monde à bord du BART (NDLR: le train donc) préfèrerait que vous preniez une douche.

Wednesday, September 10, 2014

That Yellow House

Elle s'est faite attendre, et la voilà ! La grosse maison jaune dans laquelle j'habite ... !
2616 Ashby Avenue, Berkeley, CA 94705-2208
Mais que je vous rassure, elle est appelée à changer de robe bientôt pour revêtir une couleur plus discrète. Même si ça présente des avantages pratiques à l'heure actuelle (d'ailleurs c'est sûrement pour cela qu'un américain l'a peinte de cette couleur, ou par manque de goût, ou les deux) c'est quans même pas le top.

Comme expliqué dans un précédent article, on atrouvé tous nos colocataires un par un. Je fais dans l'ordre naturel des chambres, je fais pas exprès de me mettre en premier.
  • Moi ! : RDC sur la rue. Master en Transportation Engineering pour ceux qui se rappelleraient pas.
  • Pierre : RDC au milieu, à droite sur la photo. Section tennis à l'X avec moi, en Ocean Engineering (pour faire des trucs genre plates-forme pétrolières ou éoliennes).
  • Mats : RDC au fond. Sud-Africain d'origine, a aussi vécu longtemps aux USA et a la nationalité. Il parle très bien le Français parce qu'il a fait un échange à l'université d'Aix-Marseille, et est aussi allé à la Sorbonne écrire un mémoire sur la figure de l'Eglise dans le théâtre au Siècle des Lumières ou quelque chose comme ça!!!!!
  • Natalie & Sydney : en haut, sur la rue (donc en haut de la photo). Sydney travaille dans une start-up ou le but c'est de faire table d'hôte pour un soir et les invités payent pour manger, après avoir fini son Bachelor. Natalie termine son Bachelor cette année et se tâte pour le journalisme je crois.
  • Johan : en haut, milieu. Suédois, 28 ans (le plus vieux quoi) en architecture !
  • Ellie & Andrew. Chambre du fond à l'étage. Ellie est en littérature pour un an à Berkeley, elle est du sud de l'Angleterre (avec un gros accent). Andrew n'a pas 21 ans, mais il est déjà dans une start-up mêlant juridique et informatique!

Bref, c'est varié, c'est jeune, c'est cool. 8 personnes dans 4 simples, 2 doubles.

Par contre la voisine est plutôt du genre acariâtre, et on a déjà des petits soucis pour bien s'entendre avec elle quand on fait un petit barbecue le soir. Ici ils sont pas très souples, et surtout ils ne le disent pas en face, on l'apprend plutôt par le flic qui vient nous dire de rentrer !! 


Ma chambre, puisque ça attise la curiosité de certains. En gros... environ 20-22m² (eh oui tout est gros ici).
Lit double standard, acheté par les proprios. Comme je n'y connais rien, j'ai claqué un fric monstrueux dans les oreillers, la couette et des draps en coton d'Egypte.... Je vais en ramener une partie je pense.

Armoire Ikea achetée par les proprios montée par mes soins. Bureau idem.

Ma plus grand fierté, un canapé-lit et sa table basse, + livraison à domicile, pour 100$ (d'occasion bien sûr...).


Sunday, September 7, 2014

The Wine Country

La Californie a fait parler d'elle ces dernières années en France, à cause de ses start-ups notamment, mais aussi beaucoup à cause de ses vins qui piquent de plus en plus de parts de marché à nos chers vignerons français qui travaillent poursuivant un objectif d'excellence et non de marketing.

Donc, ce week-end, avec Pierre, nous sommes partis à la découverte de la fameuse "Napa Valley", du nom de la principale ville de la région. Bon, en pratique on est surtout allés dans la région de Sonoma non loin de là. Pour cela, on loue une voiture - c'est pas trop cher par ici, et Pierre a déjà le permis Californien avec son stage en mai - puis on roule jusqu'à Sonoma. 

Vous pouvez suivre les paragraphes sur la carte :
https://mapsengine.google.com/map/edit?mid=ztv_hBC9vWQY.kvUmXLKC9G_w 

Premier vignoble plutôt confidentiel (Ravenswood), dégustation en terrasse bien assis à une chaise. Ici, c'est clairement ambiance sortie entre copines le samedi. On s'assied, et un espèce de serveur habillé en sketteur (i.e. avec le jean en dessous des genoux, une casquette et tout ça) vous sert un vin en baratinant toutes les saveurs qu'on est censé y trouver. Là où ça se corse pour lui déjà, c'est quand on demande un truc pour recracher! Bah oui, on va faire 3 ou 4 vignobles, et faut conduire alors on va pas commencer à tout boire, surtout qu'ils servent généreusement. Bref, après 7 vins différents, on retiendra que le seul correct était le Chardonnay. Comptez 25 dollars minimum pour une bouteille qui en vaudrait 3€ en Europe ou 8€ pour les meilleures. $10 la dégust.

Deuxième vignoble (Sebastiani), déjà bien plus conséquent, au coeur de Sonoma. Cette fois, ils ont des crachoirs. En revanche, les serveurs sont beaucoup moins à l'aise quand il s'agit de préciser la composition en termes de cépages! On a donc juste le droit à la récitation du "bulshit" sur toutes les "berries" qu'on va sentir dedans. Mais le mieux, c'est qu'ici, on peut vous remplir un même verre avec le fond d'une première bouteille, et en ouvrir une deuxième pour compléter!!! Etrange... Ici la dégustation est proposée avec des petits carrés de chocolats (vins rouges uniquement), ce qui se révèle correct mais sans grand intérêt non plus. $10 aussi.





Ensuite on reprend la route, en passant par la montagne car le Routard vante les paysages. Là où ça devient marrant, c'est qu'avec un quart de la jauge, on pensait être large en essence ... mais en pleine montée, la jauge descend violemment, et on se retrouve de l'autre côté de la pente, sur la réserve, avec une distance inconnue qu'il nous reste à parcourir (oui, mon iPhone n'a plus de batterie, et de toutes façons il n'y a pas de réseau). Donc on roule à 30km/h. Malheureusement pour la narration, on a atteint la première ville sans tomber en panne! Direction le troisième vignoble à travers des paysages magnifiques, mais qui témoignent quand même de la sécheresse que subit la Californie (on parle de 3 jours de pluie depuis le début 2014 à même aucune goutte depuis 15 mois, la pire sécheresse depuis 2 siècles).







Troisième et dernier vignoble. On a suivi les conseils du Routard, et on voulait voir à quoi ça ressemblait... "the Francis Ford Coppola Winery" (le vignoble de Coppola quoi). Et bah c'était un genre d'énorme complexe avec une piscine et un restaurant. Et bah on peut vous dire que c'était de loin les plus mauvais vins de la journée! Sans parler du fait qu'on s'est fait engueulé parce qu'on rinçait nos verres à l'eau entre les vins:
- Faut pas faire ça vous allez mettre de l'eau dans votre vin
- Ah bon? mais on fait toujours ça en France dans toutes les dégustations, même les plus grands vignobles
- Ha ha, "it's funny", j'ai déjà travaillé dans un autre vignoble où on aurait viré le serveur s'il vous laissait faire ça!
On n'insiste pas, la vieille dame un peu grincheuse préfère mélanger un fond de blanc avec du rouge, qu'une goutte d'eau, c'est bizarre. $10 aussi.


Au final, les meilleurs vins étant ceux du 2e vignoble, j'ai bien fait d'y acheter une bouteille de Cabernet Sauvignon, au prix tout de même de $20, sans que ce soit fantastique.

Après ça, on reprend la route vers le sud pour nous rendre à Glen Ellen, petit "village" (mot qui n'a pas cours ici) très connu car l'écrivain Jack London y a longtemps résidé, écrit ses plus grands romans, et y est enterré. Après 15 jours de malbouffe (un article à paraître sur Berkeley détaillera la nature de ce qu'on peut consommer ici), le petit resto très sympa, mais hors de prix ($45/personne) nous a bien fait plaisir ! Il faut mettre le prix pour manger quelque chose de raffiné. En plus de ça, on était au comptoir à côté de deux monsieurs retraités qui étaient allés plus de 28 fois en France, possédaient une maison dans le Lubéron, et parlaient légèrement Français! De quoi taper la discute et avoir deux/trois bons plans.

Fin de journée, on va, de nuit, au "motel 6" en bordure d'autoroute à Rehnert Park. Très américain. La chambre pue le chlore. Bref.

Lendemain matin, petit brunch dans un "Diner". Et j'ai fait l'erreur de prendre autre chose que des pancakes. Et bien ça m'est resté sur le ventre toute la journée tellement c'était gras, bien que n'en ayant mangé que la moitié!
Miam! Un muffin anglais, avec du bacon, de l'avocat, et un oeuf poché. Mais le vrai problème, ce sont les 3 cm de sauce hollandaise dessus!

Et c'est reparti sur la route, pour longer la côte et rentrer tranquillement à Berkeley parce qu'on a des choses à faire dans l'après-midi.










Tuesday, September 2, 2014

S(D)F

Qu'on soit bien d'accord, quand on part pour une durée d'un an (enfin 10 mois) aussi loin, une des premières choses auxquelles on pense, c'est le logement ! Evidemment, ça m'est venu à l'esprit comme tout le monde dès que j'étais admis (genre vers mi-février), mais bon, no stress.


Day -120 : Mai 2014. Pépères, avec Pierre on se dit qu'on va peut-être se faire une coloc ensemble. On imagine tout de suite la grand maison victorienne avec une dizaine de personnes dedans, que des étudiants, histoire d'avoir la vie cool et toujours quelqu'un avec qui partager un petit repas le soir. Et là, coup de bol, un ancien X nous contacte pour nous refiler des piaules dans sa baraque, correspondant exactement au profil attendu !!! Alors commence un échange de mail pour avoir plus amples détais et photographies... Bref, quand on se décide pour prendre 2 chambres, c'est trop tard ! Qu'à cela ne tienne, on en trouvera à la pelle!

Day -90 : Je commence à feuilleter les annonces. En fait, surtout des annonces pour l'été. Oui, en effet, les étudiants se barrent en vacances et sous-louent leur piaule pour les "Summer sessions" (cours d'été quoi). Bref, rien de bien intéressant. No stress.

Day -30 : Bon, 1 mois avant, il faudrait peut-être sécuriser un logement! Sur les annonces, pas mal de choses intéressantes, mais difficile de trouver 2 "spots" dans une grande maison, en fait c'est plutôt marginal comme produit: pour trouver un logement facilement à Berkeley, je vous conseille d'être une femme, d'origine asiatique (parlant le mandarin), ayant un tout "petit" budget de $600 pour partager une chambre avec quelqu'un (de semblable) et dormir dans un lit superposé !

Day -15 : Pierre fait un petit trek en Ouzbékistan et Kirghizistan, donc j'ai pas trop de nouvelles alors que pourtant il s'avère de plus en plus impossible de trouver un truc pour deux d'un seul coup. D'autre part, il devient évident qu'il est impossible ou presque de trouver dans être sur place, prêt à visiter dans la journée! Donc je me dis, attendons d'être sur place.

Day -3: Pierre rentré, on convient de chercher chacun de son côté finalement. 

Day 1: Armé d'un numéro de téléphone américain, indispensable pour appeler les propriétaires et se faire appeler, on entame l'épluchage scrupuleux des annonces. En attendant, on peut voyager de BnB en BnB! Pas grand chose correspondant à nos attentes, surtout qu'il faut en plus que ce soit à une distance raisonnable du campus!

Day 4: Après avoir visités quelques bouses, le miracle, maison vide, super géniale, chambres immenses, rénovée ! On dépose une candidature, et on est pris ! Allelouia! On va fêter ça.

Day 6: En fait, les mecs de l'entreprise, c'est-à-dire un type et sa femme, montée en 2013 sont un peu au niveau ZERO de l'immobilier et découvrent qu'ils n'ooont pas le droit (la mairie interdit) de louer chambre par chambre!!!! Donc il faut louer toute la maison! Alors là, plein d'optimisme (enfin surtout Pierre), on part à la recherche de 6 autres personnes désespérées pour remplir cette fichue baraque ! Et c'est pas ça qui manque!

Day 10: Au fond du trou, on en peu plus de jouer les agents immobiliers, d'autant plus que les cours ont commencé ! On a déjà changé 4 fois de chambre d'hôte (bah oui, on veut pas s'engager pour plus de quelques nuits à chaque fois, au cas où on trouverait). Et pendant ce temps là, il y a de moins en moins d'offres intéressantes, et on  n'a plus cherché !

Day 11: après la visite d'au moins 25 personnes faites par nos soins, une négociation serrée des prix avec le proprio, on est enfin 8 !! Les 2 frenchies, 1 anglaise en littérature de 21 ans, 1 suédois de 28 en architecture, 1 sud-africain de 22 en biomédical, 1 canadien-américain de 20 qui monte sa startup, 2 américaines de 21 en sciences congnitives.

Day 12 : signature du "lease" (le contrat). Remise des clefs ! Enfin ! Au final, on a eu la maison qu'on voulait, non sans vicissitudes, mais on a même négocié 800$ de réduction sur le prix total de la maison pour réussi à attirer les locataires.


Jaune pour l'instant ("awful"), mais ils referont la peinture extérieure bientôt, l'intérieur vient d'être rénové. Ma chambre est au RDC au premier plan, donnant sur la rue, orientée Nord et Ouest.